🌉 Le Pont Mirabeau est un poème écrit par Guillaume Apollinaire, un poète français du début du 20e siècle. Publié en 1913 dans son recueil "Alcools", le poème explore les thèmes de l'amour, de la fuite du temps et de la mémoire, en utilisant le pont Mirabeau à Paris comme métaphore de la vie qui passe.

🔎 Voici une proposition de commentaire d'analyse littéraire

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C'est parti

Le Pont Mirabeau, un incontournable de la littérature 📚

représentation artistique du Pont Mirabeau
Qu'est-ce que le pont Mirabeau ? (source : GYM)

Sous le pont Mirabeau coule la Seine
Et nos amours
Faut-il qu’il m’en souvienne
La joie venait toujours après la peine.

Vienne la nuit sonne l’heure
Les jours s’en vont je demeure

Les mains dans les mains restons face à face
Tandis que sous
Le pont de nos bras passe
Des éternels regards l’onde si lasse

Vienne la nuit sonne l’heure
Les jours s’en vont je demeure

L’amour s’en va comme cette eau courante
L’amour s’en va
Comme la vie est lente
Et comme l’Espérance est violente

Vienne la nuit sonne l’heure
Les jours s’en vont je demeure

Passent les jours et passent les semaines
Ni temps passé
Ni les amours reviennent
Sous le pont Mirabeau coule la Seine

Vienne la nuit sonne l’heure
Les jours s’en vont je demeure

Guillaume Apollinaire, Alcools, 1913

Méthode du commentaire composé en poésie 📝

personne en train de rédiger sur un cahier
Quels sont les prérequis pour faire de l'analyse littéraire ?

L'analyse poétique requiert une compréhension des éléments formels tels que la structure, la métrique, et les figures de style.

La connaissance du contexte historique et biographique du poète est essentielle. La sensibilité à l'imaginaire, la symbolique, et la musicalité du langage enrichissent l'interprétation poétique.

Avant la lecture

🤔 Il faut étudier le paratexte, c'est-à-dire le titre, l'auteur, la date, etc. Ces informations doivent être recoupées avec vos connaissances émanant du cours (courant littéraire, poète, recueil, etc.). Le titre engage également à des attentes. Il donne des indices sur la nature du poème que le lecteur s'apprête à lire.

📝 En poésie, la forme est décisive : regarder le texte « de loin » permet d'avoir déjà une idée de la démarche du poète :

  • Vers, strophes ?
  • Si vers : vers réguliers, vers libres ?
  • Si vers réguliers : quel type de rimes ?
  • Le nombre de strophes...

Pour la lecture

🤓 Nous vous conseillons de lire le poème plusieurs fois, avec un stylo à la main qui vous permettra de noter ou souligner une découverte, une idée.

1ère lecture :

  • Identifier le thème général du poème
  • Identifier le registre : comique ? pathétique ? lyrique ?
  • Identifier les procédés d'écriture pour diffuser le sentiment du registre choisi : l'exclamation ? La diérèse ?

2ème lecture :

  • Dégager le champ lexical
  • Place des mots : un mot au début du vers n'a pas la même valeur qu'un mot placé en fin de vers
  • Déceler les figures de style (généralement très nombreuses dans un poème)
  • Travail sur les rimes : lien entre des mots qui riment, rimes riches ou faibles
  • Analyse du rythme avec les règles de métriques

En filigrane, vous devez garder cette question en tête pour l'analyse des procédés d'écriture :

Comment le poète diffuse-t-il son thème général et comment fait-il ressentir au lecteur ses émotions ?

Rédaction du commentaire

👍 Ici, nous détaillerons les différents moments du développement, mais ils ne sont normalement pas à signaler. De même, il ne doit pas figurer de tableaux dans votre commentaire composé. Les listes à puces sont également à éviter, tout spécialement pour l'annonce du plan.

Partie du commentaireViséeInformations indispensablesÉcueils à éviter
Introduction- Présenter et situer le poète dans l'histoire de la littérature
- Présenter et situer le poème dans le recueil
- Présenter le projet de lecture (= annonce de la problématique)
- Présenter le plan (généralement, deux axes)
- Renseignements brefs sur l'auteur
- Localisation poème dans le recueil (début ? Milieu ? Fin ? Quelle partie du recueil ?)
- Problématique (En quoi… ? Dans quelle mesure… ?)
- Les axes de réflexions
- Ne pas problématiser
- Utiliser des formules trop lourdes pour la présentation de l'auteur
Développement- Expliquer le poème le plus exhaustivement possible
- Argumenter pour justifier ses interprétations (le commentaire composé est un texte argumentatif)
- Etude de la forme (champs lexicaux, figures de styles, rimes, métrique, etc.)
- Etude du fond (ne jamais perdre de vue le fond)
- Les transitions entre chaque idée/partie
- Construire le plan sur l'opposition fond/forme : chacune des parties doit contenir des deux
- Suivre le déroulement du poème, raconter l'histoire, paraphraser
- Ne pas commenter les citations utilisées
Conclusion- Dresser le bilan
- Exprimer clairement ses conclusions
- Elargir ses réflexions par une ouverture (lien avec un autre poème, un autre poète ? etc.)
- Les conclusions de l'argumentation- Répéter simplement ce qui a précédé

Le commentaire littéraire du Pont Mirabeau ✍️

Ce commentaire littéraire est une proposition, une approche au poème. D'autres propositions pourraient également être appréciées d'un point de vue littéraire.

N'hésitez pas à nous donner vos commentaires en fin d'article !

anagrammes d'Apollinaire
Les oeuvres d'Apollinaire ne laissent pas indifférent

Proposition d'introduction

🥃 "Le Pont Mirabeau" constitue un poème mélancolique extrait du recueil "Alcools" de Guillaume Apollinaire, édité en 1913, où il exprime la peine d'un amour révolu, évoquant sa rupture avec Marie Laurencin. Cependant, au-delà de l'événement personnel, le poème suscite une réflexion plus profonde, où le temps se mêle au désarroi, offrant ainsi au lecteur une méditation poétique sur l'écoulement inexorable du temps.

😱 Problématique : Comment la détresse amoureuse devient-elle le terreau propice à l'émergence d'une dualité intérieure pour le poète ?

Nous verrons pour cela trois axes d'analyse :

  1. La temporalité cyclique : Dans un premier temps, nous explorerons la perception du temps par Apollinaire, qui se révèle comme une fuite circulaire, accentuant la douleur de l'amour éphémère.
  2. L'affrontement du passage et de la permanence : Ensuite, nous analyserons le conflit entre la fugacité du temps et la persistance des souvenirs amoureux, mettant en lumière la dualité intérieure du poète face à ces forces opposées.
  3. Le bilan du conflit existentiel : Enfin, nous examinerons comment "Le Pont Mirabeau" se conclut, offrant ainsi un bilan poétique du conflit entre le temps qui passe et les souvenirs qui demeurent, soulignant la profondeur de l'expérience amoureuse et existentielle du poète.

Proposition de développement, trois axes

Nous proposons d'organiser le développement autour de trois axes : le temps, comme fuite cyclique, l'affrontement entre passage et permanence, et le conflit continu.

Le temps, fuite cyclique : l'écoulement comme une irréversibilité

🌊 Apollinaire fonde une analogie entre l'eau du fleuve et le temps qui passe, qui n'est pas sans rappeler la fameuse phrase du philosophe grec Héraclite « On ne se baigne jamais deux fois dans le même fleuve. ».

⏳ Ainsi, Apollinaire reprend à son compte le parallèle entre le passage de l'eau et l'écoulement du temps. Celui-ci devient manifeste dans le dernier quatrain :

Passent les jours et passent les semaines
Ni temps passé
Ni les amours reviennent
Sous le pont Mirabeau coule la Seine

Qui reprend, en son dernier vers, le premier vers du poème et éclaire ainsi explicitement l'analogie : la Seine qui coule, ce sont les jours et les semaines qui passent, sans qu'ils ne reviennent.

🎶 Dans le rythme du poème, l'écoulement est également perceptible. Ainsi, on a :

  • Des enjambements : « Tandis que sous/Le pont de nos bras passe » ; « L’amour s’en va/Comme la vie est lente » ; ils donnent une impression de continuité irréversible et abrupte
  • Des décasyllabes qui sont entrecoupés par ces vers d'enjambements et qui accélèrent le rythme à chaque début de strophe et à chaque fin
  • Une allitération en /s/ tout au long du poème qui rend également cet effet de passage

😶 En dernier lieu, l'absence de ponctuation – même si elle est absente de tout le recueil Alcools - donne une impression globale de fuite en avant. Mais ce qui rend cet écoulement vraiment insupportable, c'est peut-être sa lenteur, qui ne garantit en rien sa permanence.

Un passage lent et perceptible

🐍 L'allitération en /s/ participe du ralentissement général, du fait de sa prononciation. L'élocution doit s'arrêter sur ce son, qui bloque la bouche pour un temps. De même, les /ou/ ainsi que les nasales ralentissent le rythme.

L'expression de cette durée et de sa lenteur sont caractéristiques d'une posture mélancolique vis-à-vis du temps qui passe. Caractéristiques sont aussi les deux formules suivantes :

Faut-il qu’il m’en souvienne
La joie venait toujours après la peine.

et

Passent les jours et passent les semaines
Ni temps passé
Ni les amours reviennent

😫 En utilisant l'imparfaitvenait »), le poète marque d'abord cette lenteur, caractéristique de ce temps. Mais dans le vocabulaire également, il manifeste le regret, avec des termes comme « souvienne » et « reviennent » à la négation (« Ni  »).

En dernier lieu, le temps fuit comme une éternelle répétition. C'est sa dernière caractéristique.

Retour cyclique

Le premier marqueur de cet éternel retour est évidemment la présence d'un refrain :

Vienne la nuit sonne l’heure
Les jours s’en vont je demeure

🪞 En outre, les deux formulations en miroir « Main dans la main » et « face à face » renvoie à cette répétition. Le poème lui-même est construit à partir de la figure du miroir, puisque la première strophe et la dernière convoquent la même rime en ɛn. En outre, le refrain mis à part, c'est le même vers qui débute et qui clôt le poème : « Sous le pont Mirabeau coule la Seine ».

C'est que, de fait, malgré le temps qui passe, le poète semble déplorer l'espèce de permanence de sa souffrance intérieure, comme en témoigne ce fameux vers qui termine le refrain et revient ainsi quatre fois : « Les jours s’en vont je demeure ».

S'affrontent ainsi, dans une dualité pas si paradoxale, le passage du temps (perspective extérieure) et la permanence de la mélancolie (perspective intérieure).

L'affrontement entre passage et permanence : « l'amour s'en va »

💞 La manifestation que le temps passe est avant tout représentée, selon les mots du poète, par l' « amour » qui « s'en va ». Ainsi, il n'y a pas qu'une analogie, entre le temps et l'eau, mais bien plutôt une métaphore à trois pivots : l'eau, le temps et l'amour.

Déjà, à l'oral, les deux premiers vers laissent percevoir une ambiguïté pour le sujet du verbe « coule », invitant déjà au parallèle : est-ce « la Seine » ou « nos amours » qui coule(nt) ? Mais, cette remarque mise à part, c'est dans la cinquième strophe que ce parallèle est finalement explicité, en faisant intervenir les trois notions :

L’amour s’en va comme cette eau courante
L’amour s’en va
Comme la vie est lente

👉 Il faut relever l'usage de l'adjectif démonstratif « cette » qui établit sans ambiguïté la parenté entre « amour » et « eau » et invite ensuite à le faire, d'une manière généralisée par l'article défini « la », pour « la vie », par l'utilisation de l'anaphore sur « l'amour s'en va ».

De même, dans l'avant dernière strophe, le parallèle est encore une fois affirmé dans la nature des deux notions de « temps » et d'« amours » qui, tous les deux, ne reviennent pas ni temps passé ni les amours reviennent »).

⚡️ On perçoit ainsi un lien dans la fatalité commune à l'eau, à l'homme, au temps et à l'amour. Mais ce qui reste présent, malgré la fuite de tout, c'est le souvenir ; et c'est lui qui est caractérisé par la permanence.

Le souvenir permanent

Le poète, percevant à quel point le temps passe et ne se rattrape pas, souffre de la permanence de ses souvenirs. Si « Ni temps passé/Ni les amours reviennent », la mémoire persiste et reflue sans cesse comme des vagues.

💭 Il y a d'abord « Faut-il qu’il m’en souvienne ». Évidemment, le verbe « souvenir » rend explicite la posture mélancolique du poète. Mais l'utilisation du « faut-il » rend ce souvenir, dans le même temps, fatal. L'absence de ponctuation amène également à s'interroger : s'agit-il d'une exclamation ou d'une interrogation ? Dans les deux cas, cela témoigne de sa souffrance, ou de son incapacité à ne pas pouvoir échapper au souvenir du bonheur (de la « joie »).

Il convient ensuite de s'attarder sur la troisième strophe :

Les mains dans les mains restons face à face
Tandis que sous
Le pont de nos bras passe
Des éternels regards l’onde si lasse

😴 D'abord, relevons l'utilisation du présent, avec l'impératif « restons » et le verbe « passe ». Cela témoigne de l'attitude du poète qui reste toujours dans le souvenir de ces moments d'amour passé – comme en témoigne le « je demeure » du refrain.

Il y a ensuite le chiasme sur le mode adjectif-nom/nom-adjectif : « Des éternels regards / l'onde si lasse ». Le souvenir du couple aimant devient aussi immobile que le reste du décor : le pont Mirabeau, œuvre éternelle, est remplacé par « le pont de nos bras ». Enfin, le plus marquant est peut-être l'utilisation de l'adjectif « éternels » qui s'oppose à l'écoulement de l'eau, alors qu'il se rapporte à ce qui le remplace dans cette métaphore du pont, à savoir « l'onde si lasse » des « regards ». Il faut également noter qu'un regard est habituellement fuyant ; mais ici, ses effets sont bien « éternels » dans la mémoire du poète. Cela contribue à marquer la douleur et l'amertume.

Aussi ce souvenir est-il, par le fait qu'il est permanent, le responsable de sa mélancolie.

Le poète permanent

La permanence du souvenir entraine la permanence du poète, au milieu de ce temps qui s'écoule sans qu'il puisse rien y faire. Cette opposition est marquée et renforcée par la parataxe (qui est une juxtaposition de propositions sans mot de liaison) du refrain : « Les jours s'en vont je demeure », également privée de ponctuation.

🛎️ On trouve aussi dans ce vers une opposition pluriel/singulier qui montre la solitude et l'impuissance du poète. Impuissance encore renforcée par les subjonctifs « Vienne » et « sonne » puisque ce mode temporel exprime le souhait ou l'ordre : dans les deux cas, hors du domaine de sa responsabilité.

Mouvements et fixité s'opposent tout au long du poème à travers les antithèses :

  • « restons» // « passe »
  • « éternels» // « l’onde »
  • «s’en va » //« est »

🥲 Le poète, du haut du pont, éprouve ainsi un sentiment de permanence face au temps qui passe. Le dernier vers, qui clôt brutalement et dans une énième répétition le poème, est le symbole de l'indifférence du monde à sa douleur. Il ne peut que la ressasser, comme il ressasse le refrain.

Mais c'est que ce poème est conflictuel, construit sur des oppositions insolubles.

Un poème du conflit : continuité contre rupture

La répétition entre le premier et le dernier vers témoigne de la continuité de l'eau, en même temps que la permanence du souvenir et que l'impuissance du poète – nous l'avons dit. Mais cette continuité est également assurée par la répétition des mêmes sonorités tout au long du poème. Ainsi :

  • Strophe 1 : assonance « é » et « ou », allitération « s » et « n », rime en « éne ».
  • Strophe 2 : assonance « a » et « on », allitération liquide.
  • Strophe 3 : assonance « a », « an », « i-é » et « i-o », allitération en « v ».
  • Strophe 4 : assonance « é » et « ou », allitération « s » et « n », rime en « éne »

🎼 Cela crée de fait des effets d'échos et de musicalité.

🙅‍♂️ Mais, en parallèle, Apollinaire a travaillé la rupture :

  • Décasyllabes coupées au quatrième pied, avec une rime masculine (pas de « e » à la fin du vers) qui introduit la dureté (comme « heure »)
  • Des strophes en décasyllabes qui rompent avec le refrain en heptasyllabe

Et de la même manière que s'opposent rupture et continuité, la nostalgie et l'impatience coexistent à l'intérieur du poème. La nostalgie est marquée par le souvenir heureux : « La joie venait toujours après la peine. » ; et de ce souvenir heureux, arrive l'espoir d'un futur lui-même heureux.

🤔 L'analyse des subjonctifs, une nouvelle fois, nous porte vers l'ambiguïté, puisque ce mode marque soit le souhait – donc l'impatience et l'amertume qui naissent – soit la concession – c'est-à-dire la souffrance de ne pouvoir accepter que le temps passé est passé, comme l'eau qui coule d'elle-même sans sembler regretter son avancée.

Dans la troisième strophe s'entrechoquent également ces désirs contradictoires :

  • le « face-à-face » exprime la permanence
  • « passe » témoigne du changement
  • « lasse » évoque l'impatience
  • « la vie est lente » signifie la permanence
  • « l'espérance est violente » affirme le désir de rompre avec la permanence

Ainsi le poète est figé dans sa douleur et exprime la volonté du changement, tout en regrettant ce qui a changé.

Proposition de conclusion et ouverture

🎵 "Le Pont Mirabeau" enchante par sa musicalité, mais sa résonance profonde réside dans sa thématique universelle. Apollinaire actualise le parallèle classique entre l'écoulement de l'eau et la fuite du temps, inscrivant cette métaphore dans un contexte résolument moderne. L'usage novateur du langage et des formes poétiques témoigne de son héritage tout en affirmant une voix distincte dans la poésie française du début du 20e siècle.

🌉 Ce pont entre tradition et modernité enrichit la portée émotionnelle et intellectuelle du poème. Une étude comparative avec Verlaine, son prédécesseur, et Prévert, son successeur, pourrait offrir un éclairage supplémentaire sur l'évolution poétique et l'influence d'Apollinaire dans le paysage littéraire.

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Nathan

Ancien étudiant de classe préparatoire b/l (que je recommande à tous les élèves avides de savoir, qui nous lisent ici) et passionné par la littérature, me voilà maintenant auto-entrepreneur pour mêler des activités professionnelles concrètes au sein du monde de l'entreprise, et étudiant en Master de Littératures Comparées pour garder les pieds dans le rêve des mots.