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C'est parti

Le poème

L’Enfant

"Ô horror ! horror ! horror !",
W. Shakespeare, Macbeth

Les turcs ont passé là. Tout est ruine et deuil.
Chio, l’île des vins, n’est plus qu’un sombre écueil,
Chio, qu’ombrageaient les charmilles,
Chio, qui dans les flots reflétait ses grands bois,
Ses coteaux, ses palais, et le soir quelquefois
Un chœur dansant de jeunes filles.

Tout est désert. Mais non ; seul près des murs noircis,
Un enfant aux yeux bleus, un enfant grec, assis,
Courbait sa tête humiliée ;
Il avait pour asile, il avait pour appui
Une blanche aubépine, une fleur, comme lui
Dans le grand ravage oubliée.

Ah ! pauvre enfant, pieds nus sur les rocs anguleux !
Hélas ! pour essuyer les pleurs de tes yeux bleus
Comme le ciel et comme l’onde,
Pour que dans leur azur, de larmes orageux,
Passe le vif éclair de la joie et des jeux,
Pour relever ta tête blonde,

Que veux-tu ? Bel enfant, que te faut-il donner
Pour rattacher gaîment et gaîment ramener
En boucles sur ta blanche épaule
Ces cheveux, qui du fer n’ont pas subi l’affront,
Et qui pleurent épars autour de ton beau front,
Comme les feuilles sur le saule ?

Qui pourrait dissiper tes chagrins nébuleux ?
Est-ce d’avoir ce lys, bleu comme tes yeux bleus,
Qui d’Iran borde le puits sombre ?
Ou le fruit du tuba, de cet arbre si grand,
Qu’un cheval au galop met, toujours en courant,
Cent ans à sortir de son ombre ?

Veux-tu, pour me sourire, un bel oiseau des bois,
Qui chante avec un chant plus doux que le hautbois,
Plus éclatant que les cymbales ?
Que veux-tu ? fleur, beau fruit, ou l’oiseau merveilleux ?
– Ami, dit l’enfant grec, dit l’enfant aux yeux bleus,
Je veux de la poudre et des balles.

8-10 juillet 1828

Victor Hugo, Les Orientales

Qui était Victor Hugo ?
Perdu dans ses pensées, Victor Hugo a, pour sa part, toujours était un homme libre. Si libre que sa pensée lui a valu un exil : mais pour l'auteur romantique, l'esprit et la création sont plus forts que tout.

Méthode du commentaire composé en poésie

Avant la lecture

Il faut étudier le paratexte, c'est-à-dire le titre, l'auteur, la date, etc. Ces informations doivent être recoupées avec vos connaissances émanant du cours (courant littéraire, poète, recueil, etc.).

Le titre engage également à des attentes. Il donne des indices sur la nature du poème que le lecteur s'apprête à lire.

En poésie, la forme est décisive : regarder le texte « de loin » permet d'avoir déjà une idée de la démarche du poète :

  • Vers, strophes ?
  • Si vers : vers réguliers, vers libres ?
  • Si vers réguliers : quel type de rimes ?
  • Le nombre de strophes...

Pour la lecture

Nous vous conseillons de lire le poème plusieurs fois, avec un stylo à la main qui vous permettra de noter ou souligner une découverte, une idée.

1ère lecture :

  • Identifier le thème général du poème,
  • Identifier le registre : comique ? pathétique ? lyrique ? etc.,
  • Identifier les procédés d'écriture pour diffuser le sentiment du registre choisi : l'exclamation ? La diérèse ? etc.

2ème lecture :

  • Dégager le champ lexical,
  • Place des mots : un mot au début du vers n'a pas la même valeur qu'un mot placé en fin de vers,
  • Déceler les figures de style (généralement très nombreuses dans un poème),
  • Travail sur les rimes : lien entre des mots qui riment, rimes riches ou faibles, etc.,
  • Analyse du rythme avec les règles de métriques.

En filigrane, vous devez garder cette question en tête pour l'analyse des procédés d'écriture : comment le poète diffuse-t-il son thème général et comment fait-il ressentir au lecteur ses émotions ?

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Rédaction du commentaire

Partie du commentaireViséeInformations indispensablesÉcueils à éviter
Introduction- Présenter et situer le poète dans l'histoire de la littérature
- Présenter et situer le poème dans le recueil
- Présenter le projet de lecture (= annonce de la problématique)
- Présenter le plan (généralement, deux axes)
- Renseignements brefs sur l'auteur
- Localisation poème dans le recueil (début ? Milieu ? Fin ? Quelle partie du recueil ?)
- Problématique (En quoi… ? Dans quelle mesure… ?)
- Les axes de réflexions
- Ne pas problématiser
- Utiliser des formules trop lourdes pour la présentation de l'auteur
Développement- Expliquer le poème le plus exhaustivement possible
- Argumenter pour justifier ses interprétations (le commentaire composé est un texte argumentatif)
- Etude de la forme (champs lexicaux, figures de styles, rimes, métrique, etc.)
- Etude du fond (ne jamais perdre de vue le fond)
- Les transitions entre chaque idée/partie
- Construire le plan sur l'opposition fond/forme : chacune des parties doit contenir des deux
- Suivre le déroulement du poème, raconter l'histoire, paraphraser
- Ne pas commenter les citations utilisées
Conclusion- Dresser le bilan
- Exprimer clairement ses conclusions
- Elargir ses réflexions par une ouverture (lien avec un autre poème, un autre poète ? etc.)
- Les conclusions de l'argumentation- Répéter simplement ce qui a précédé

Ici, nous détaillerons par l'italique les différents moments du développement, mais ils ne sont normalement pas à signaler. De même, il ne doit pas figurer de tableaux dans votre commentaire composé. Les listes à puces sont également à éviter, tout spécialement pour l'annonce du plan.

En outre, votre commentaire ne doit pas être aussi long que celui ici, qui a pour objectif d'être exhaustif. Vous n'aurez jamais le temps d'écrire autant !

Le commentaire du poème 

Introduction

Victor Hugo est un écrivain romantique du XIXème siècle. Il est connu pour ses pièces de théâtre telles que Cromwell ou Hernani, autant que pour ses romans (parmi lesquels Les misérables ou L’Homme qui rit) ou ses poèmes. Si son recueil le plus célèbre est sans aucun doute Les Contemplations (1856), il a aussi fait publier Les Orientales en 1829, dans lequel il travaille l’imaginaire de l’Orient, très en vogue à l’époque.

C’est de cet ouvrage qu’est extrait le poème qui nous intéresse ici, et qui se nomme « L’enfant ». Pour sa rédaction, il s’inspire d’une actualité récente de son temps : le massacre de la population d’une île grecque, Scio, par les troupes turques.

Ce sujet lui permet d’explorer l’imaginaire exotique, associé à l’Orient - que l’on peut appeler, dans le courant littéraire, l’orientalisme - et, en même temps, d’aborder un sujet politique. Il mêle ainsi, dans un rude antagonisme, les lexiques de la vie et de la mort.

Annonce de la problématique

De fait, comment Hugo se sert-il de cet antagonisme pour dénoncer la guerre ?

Annonce des axes

Nous verrons dans un premier temps comment se mêlent la description du paradis à celle du massacre. Dans un second temps, nous analyserons les marqueurs qui font du poème un réquisitoire politique.

Que raconte le poème L'enfant ?
Eugène Delacroix, Scène des massacres de Scio, 1839

Développement

Deux descriptions antagonistes

Le récit du massacre

Dès la première stance (groupe de vers qui rend un sens complet), Hugo annonce la couleur de son sujet : il s’agit d’une scène de désolation, où il n’y a plus rien à voir. Ainsi le premier vers est suffisamment explicite :

« Les turcs ont passé là. Tout est ruine est deuil. ».

L’hémistiche, marqué par un point, soumet le sentiment d’une sentence, comme s’il n’y avait plus de suite, plus de futur, et seulement la mort. Plus généralement, on trouve dans tout le poème le champ lexical relatif au massacre : « ruine », « deuil », « écueil », « désert », « ravage », « balles », « poudre ».

On comprend alors vite que le contexte est celui de la guerre, qui fait directement référence à l’actualité : il s’agit là du massacre de l’île de Scio, que Hugo nomme « Chio », perpétré par les Turcs pour écraser les velléités d’indépendance des Grecs.

La description du massacre est d’autant plus forte que la guerre paraît avoir anéanti ce qui était auparavant un merveilleux paradis. Cette première stance en est bien le signe, avec l’anaphore sur « Chio », comme si le poète criait son nom dans l’espoir qu’elle renaisse.

Le contraste entre l’après et l’avant sont signifiés par l’opposition entre présent et passé :

  • Elle « n’est plus qu’un sombre écueil », tandis qu’elle était « l’île des vins » (avec ce « était » rendu implicite par l’utilisation du « ne … plus »)
  • Avant, les charmilles l’« ombrageaient »
  • Avant, la mer « reflétait » Chio - décrite par la vie qu’elle renfermait, avec « ses grands bois,
    Ses coteaux, ses palais, et le soir quelquefois/Un chœur dansant de jeunes filles. ».

Il faut dire que la thématique de la perte est traditionnellement celle du romantisme, et Hugo l’entretient allègrement. On perçoit bien la lamentation du poète à travers les cinq derniers vers de cette première stance qui ne sont qu’une seule phrase, et dont la longueur fait mouche. L’énumération ajoute également à ce sentiment - car « tout » est perdu, « tout » n’est plus.

On peut aussi relever les rimes « charmilles » / « filles » qui parlent de l’innocence et de la candeur mais qui sont précédées de « deuil» et  « écueil », ce qui déconstruit le bonheur.

Mais dès la fin de cette stance, l’espoir paraît reprendre, à la faveur d’une apparition très symbolique : celle d’un enfant.

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Le récit de la vie

L’espoir est marqué par le rythme du premier vers de la deuxième strophe : « Mais non ; », comme si le poète errait au milieu des ruines, perdant tout espoir, jusqu’à tomber sur « Un enfant aux yeux bleus ».

L’enfant, c’est bien cette figure de l’humanité qui incarne le futur et, par là, l’espoir. On est loin du « deuil » du premier vers, qui correspond à la mort - à la mort du vieillard, par exemple : l’enfant est, au contraire, celui qui représente la vie. Par ailleurs, la « blanche aubépine » symbolise la même chose : la pureté et le renouveau de la vie.

Quel est le symbole de l'enfant pour Hugo ?
Auguste Renoir : Enfants au bord de la mer à Guernsey, 1883

Hugo continue cependant son contraste, avec le vocabulaire des couleurs : « noircis » s’oppose au « bleus » des yeux de l’enfant. La figure de l’enfant est d’autant plus triste qu’il n’a rien à faire dans ce paysage de désolation. On retrouve de nombreux antagonismes qui le suggèrent :

  • « asile » contre « oubliée » (où le lecteur perçoit la solitude)
  • « nus » contre « anguleux » (où le lecteur perçoit la douleur physique)
  • « larmes » contre « joie »
  • etc.

De même, l’enfant est décrit physiquement d’une manière positive : « yeux bleus», «tête blonde » (alors que nous sommes en Grèce…), « azur », « joie », « jeux », « lys », « cheval », « bel enfant », « bel oiseau », « oiseau merveilleux » ; tandis que ses sentiments opposent leur négativité : « pauvre », « anguleux », « larmes », « puits sombre », « affront », etc.

Mais cette apparition, l’apparition de l’enfant triste, est pour le poète l’occasion d’un voyage dans l’imaginaire, et plus exactement l’imaginaire oriental, qui contraste (encore une fois !) avec la réalité de l’île.

Ainsi, pour arracher l’enfant à sa tristesse, le poète convoque de nombreuses images extraites d’une mythologie édénique. Il propose le « lys, bleu […] d’Iran » - pays qui fait partie de l’Orient pour l’imaginaire de l’époque ; puis le « fruit du tuba », un arbre qui se trouve au Paradis ; ou enfin « l’oiseau merveilleux », avec l’utilisation du pronom personnel défini « le ».

Mais tout ce que propose le poète est sans effet, car, finalement, l’enfant répond très prosaïquement :

« Je veux de la poudre et des balles. »

C’est avec cette chute - aux allures de morale, en fait - que le poème prend une allure politique et que Hugo se dévoile comme un activiste, plutôt qu’un simple romantique.

Quelle est l'histoire de l'île de Scio ?
Marie-Gabriel-Florent-Auguste Comte de Choiseul-Gouffier. Voyage pittoresque de la Grèce, 1782, Jardin de l'ile de Scio

Un message politique

Le rôle du poète

Le poète est d’abord celui qui raconte. Il ne faut pas l’occulter : c’est bien lui qui entreprend de raconter la désolation de l’île, à la suite du massacre, pour la rendre existante aux yeux de tous. Tel est l’enjeu des deux premières strophes :

  • dans la première, le présent de description : « est », « n’est plus que »
  • dans la seconde, l’imparfait de la description : « courbait », « avait »

On peut également relever le jeu sur les deux couleurs, le blanc et le bleu, qui rappellent le drapeau de la Grèce :

  • « bleu comme tes yeux bleus », etc.
  • « une blanche aubépine », « ta blanche épaule », etc.

Ainsi, l’enfant est l’allégorie de cette Grèce écrasée, humiliée, abandonnée.

Mais il est aussi celui qui vient au secours de l’enfant - et par là, symboliquement, de l’humanité. Ainsi, il répète plusieurs fois la question « Que veux-tu », pour insister sur son rôle de sauveur.

Il cherche également des solutions pour abolir la tristesse de l’enfant, en proposant tour à tour le « lys », le « fruit du tuba » et « bel oiseau des bois ». Il faut aussi relever le caractère irréel de chacun de ces cadeaux qui signifient la toute-puissance du poète.

Enfin, par ses élans imaginaires, il est aussi le porte-parole en même temps que le garant de la beauté, qui a été pour un temps réduite à néant par la guerre. On trouve ainsi le champ lexical de la beauté - ou, à tout le moins, un vocabulaire mélioratif (= positif), tout au long du poème, malgré l’ambiance mortifère du début : « blanche », « azur », « joie », « blonde », « gaiement », « beau », « grand », « doux », « éclatant », « merveilleux », etc.

De même, l’assonance en [an] renforce l’impression de beauté, en laissant presqu’entendre le chant des oiseaux, notamment dans le vers

« Qui chante avec un chant plus doux que hautbois / Plus éclatant que les cymbales »

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Une chute comme une prise de conscience

Mais la particularité de ce poème réside peut-être dans sa chute. Elle est inattendue, au sens où Hugo semble se décarcasser pour offrir à l’enfant toutes les merveilles de la terre (on rappellera l’utilisation du mot « merveilleux » qui termine l’avant-avant-dernier vers, ou antépénultième vers), tandis que lui préfère « de la poudre et des balles ». Il s’agit là d’une réponse très prosaïque (très terre à terre) qui contraste avec les efforts du poète.

En outre, cette chute est préparée dès le début du poème par la versification. On remarque en effet que ce sont des sixains (strophes à six vers) comprenant :

  • deux alexandrins (deux vers de deux hémistiches de six pieds)
  • un hexasyllabe (un vers de six pieds)
  • deux alexandrins (deux vers de douze pieds)
  • un hexasyllabe (un vers de six pieds)

Ce rythme contribue à émouvoir le lecteur en provoquant sa surprise, car en effet, un vers de six pieds qui suit deux vers de douze pieds provoque comme une sécheresse, comme un manque à écrire. Et pourtant, il n’y a plus rien après.

De même, dans la dynamique du poème, on trouve la surprise :

  • la destruction et le deuil dominent dans les deux premières strophes : « ruine », deuil », « écueil », « désert », « noircis », « humiliée », « ravage »
  • l’équilibre avec la joie émerge dans les strophes 3 et 4 : « ciel », « azur », « joie », « jeux », « gaiement », « beau »
  • l’évocation heureuse semble conclure le poème avec les strophes 5 et 6 : « dissiper », « si grand », « sourire », « bel », « chante », « doux », « éclatant »

Mais, de fait, l’enfant ne parle jamais. Cela annonce aussi un problème, et prépare les mots durs de l’enfant.

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Un message pacifiste mais peut-être impuissant

Ainsi, la vengeance de l’enfant crée un effet pathétique : la guerre dont il a souffert a provoqué en lui des sentiments qui sont normalement étrangers à sa pureté et à son innocence. Il veut, à son tour, provoquer la mort. Le lecteur doit sortir de ce poème en se disant qu’il n’est pas normal pour un enfant de vouloir une telle chose.

La critique de Hugo passe ainsi par les jeux de contraste, les antithèses ainsi que l’utilisation de symboles forts.

C’est un appel au pacifisme : en prenant comme victime un enfant, qui devient l’instrument d’une vengeance future, Hugo cherche à démontrer l’inutilité même de la guerre et ce qu’elle provoque de détestable en chacun, notamment d’être insensible à la beauté du monde.

Néanmoins, celui qui a (littéralement !) le dernier mot, c’est bien l’enfant. La répétition du verbe « dire », dans le dernier vers pourtant si court, renforce la parole de l’enfant ainsi que sa puissance réelle, tandis qu’elle souligne l’inefficacité de la parole du poète qui est pourtant aussi longue que le poème.

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Conclusion

« L'enfant » relève du poème politique dans un ensemble de peintures exotiques, Les Orientales. Il démontre toute l’importance de l’inspiration politique chez Hugo, qui sera un fervent défenseur de la République (après une jeunesse monarchiste) et un opposant farouche au coup d’État de Napoléon III.

Mais c’est un poème aussi qui démontre l’importance de la conscience de l’injustice humaine et de la responsabilité du poète. Pourtant, dans le même temps, il démontre en creux l’inefficacité de la parole du poète, car il n’a pas résolu la tristesse de l’enfant.

Ouverture

La même année, en 1829, Hugo écrira également un appel à abolir la peine de mort : Le Dernier jour d’un condamné, nouveau signe de son engagement politique.

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Nathan

Ancien étudiant de classe préparatoire b/l (que je recommande à tous les élèves avides de savoir, qui nous lisent ici) et passionné par la littérature, me voilà maintenant auto-entrepreneur pour mêler des activités professionnelles concrètes au sein du monde de l'entreprise, et étudiant en Master de Littératures Comparées pour garder les pieds dans le rêve des mots.